Si tu es assez généreux à Mon goût, si tu es doté d’une politesse sans faille, si tu réponds à tous Mes caprices et si tu M’idolâtres comme il se doit, Je pourrais te dominer sans vergogne! Alors, baisse les yeux, soumets-toi et deviens Mon N’oublie pas que Je règne sur tes fantasmes et ton imaginaire.
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Les femmes, pourtant co-fondatrices de l’Humanité, ont été les plus mortelles des êtres tant elles ont laissé peu de traces dans l’Histoire. Perçues sans âme et sans intelligence pendant des millénaires. Leur existence oscille toujours entre oppression et libération. Les fondements de nos sociétés se sont inscrits dans le corps des femmes : corps fantasmé, contraint, violé, humilié, sensuel, fort et fragile. Ce corps ballotté donne vie à un théâtre de la mémoire ou se joue l’histoire des femmes, de la noirceur à la lumière. L’histoire des femmes est l’histoire de leur silence, un long film muet qui aurait mis quelques milliers d’années à passer au parlant. Tout leur passé artistique, spirituel et intellectuel a été effacé par des systèmes politiques et religieux qui ne leur reconnaissaient aucune compétence dans les domaines des arts et du savoir. La femme n’était que nature débordante qu’il fallait endiguer comme une mer déchaîner, de peur que la raison et la culture soient anéanties. Dans l’art, il existe d’innombrables représentations du corps féminin, mais le déséquilibre et total : d’un côté, un surabondance d’images de femmes fantasmées, de l’autre, un absence très éloquente de femmes dans la création de leurs propres images. Les femmes ne pouvaient avoir ni position sociale, ni pensée, ni âme. Gardées dans l’ignorance de leur histoire, les femmes ne savaient rien des idées et de la résistance des femmes avant elles, miroir où elles auraient pu se reconnaître et trouver la force de casser beaucoup plus tôt les carcans qui les étouffaient. Des femmes ont été discriminées ou tuées quand elles osaient parler ou prétendre à la connaissance; un savoir féminin effacé et oublié; une vision du monde déterminée uniquement par les valeurs de l’élite patriarcale; et des femmes qui, encore aujourd’hui, sont exclues des pouvoirs et n’ont pas totalement accès à l’éducation et aux champs du haut savoir. La recherche de la beauté est légitime. Mais pour contrôler le corps des femmes, cette quête s’est pervertie en contraintes physiques. On a morcelé et modelé leur corps pour n’être plus que seins, fesses, jambes et sexe. Au nom de la beauté, les hommes ont inventé des brillants carcans qui réduisaient la mobilité des femmes et les empêchaient de respirer, les affaiblissant physiquement. On les a corsetées, hissées sur des talons qui leur interdisaient de courir; on a mutilé leurs pieds; on a allongé leur cou avec des bijoux qu’elles ne pouvaient plus enlever sans risque de mort. C’est ainsi que les femmes en sont venues à se percevoir comme des êtres incapables d’affronter le monde. La violence contre les femmes n’est ni rare, ni marginale, ni le seul fait d’hommes déviants ou malades. Elle est l’une des conséquences les plus extrêmes de l’inégalité sociale entre les sexes. Elle est souvent le dernier recours quand les autres moyens de contrôler la femme ont échoué. Violenter le corps, c’est porter atteinte à l’intégrité des femmes, à leur âme, à leur corps et à leur esprit à jamais blessés. Bref, l’histoire des femmes est une longue série de contractions : entre émancipation et répressions, entre valorisation et dévalorisation, entre exaltation et condamnation. Mais, heureusement, depuis une quarantaine années, les femmes on acquis un pouvoir notable. Déterminées et courageuses, elles ont gagné chacune des lettres du mot « liberté » et sont en train de conquérir pareillement le mot « égalité » et même le mot « Supériorité » pour les Femmes de Ma trempe. Nous sommes à un tournant vital de l’histoire où le mot fraternité doit aussi englober l’autre moitié du ciel, de même que la révolution des femmes a toujours englobé la libération de tous les êtres humains. Les femmes sortent de l’ombre et prennent la place qui leur revient dans l’Histoire. Aujourd’hui, au nom de la Liberté et du respect de soi, les femmes désirent que leur corps et leur sexualité soient libres, épanouis et insoumis à l’image des personnes qu’elles sont devenues. Depuis une soixantaine d’années, les femmes n’ont cessé de découvrir et d’explorer les aspects physiques de leur sexualité. Souvent cachée, trop souvent dénigrée, la sexualité féminine est mise au jour. Maintenant, c’est à notre tour de se servir des carcans (corset, cuissarde, talon haut, ceinture de chasteté, dessous féminin, etc.) que vous nous avez imposés dans le passé et sur lesquels vous fantasmez de nos jours pour vous exciter et contrôler VOTRE SEXUALITÉ. Les Femmes sont une espèce en voit d'apparition
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